Saint-Rivage à l'aube de l'hiver

Par Gaea cher Lanfranc, a-t-on idée de voir un chevalier coudre sa propre garde-robe au bord d'une rivière. Ce sont des activités réservées aux fillottes, et de surcroit roturières. Que je revois Brunerive si mon opinion vous semble contraire au sens commun!

Lune sage s'aproche et regarde ce que fait Lanfranc.

"C'est un jolie dessin, que represente-t-il ?"

Et vous, vous l'encouragez dans ses "vilains" "desseins"! Comment expliquerez vous la chose lorsqu'un châtelain vous apostrophera: "Je préfère la couture à la chasse, allez sans moi avec les grands de ce monde". Non je vous le dis, à moins de perdre ces vieilles habitudes bonnes pour les nourrices, vous ne ferez pas votre marque en Bélénos.

"Ce que je sais ou ne sais pas faire ne vous regarde point cher Ameseth. D'ailleurs, je trouve fort dommage que vous, hommes des bois que j'aurais cru habile et débrouillard, ne sachiez apprécié ces talents forts utiles. Mais que votre volonté soit faite. Lorsque je serai fait seigneur d'une terre, je donnerai volontier tout travail de couture à vos bons soins lorsque vous serai pauvre, sans le sous et forcé d'être mon laquet!"

Ce ne sont que des conseils d'ami mon cher Lanfranc. Je vois que votre langue est plus effilée que votre aiguille, même dirais-je, que votre magnifique épée! Soit, dommage que Guelthier ne vous ait pas enseigné à tenir votre rang! Chevalier, sachez que savoir coudre avec des tendons dans les bois nous apprend à les détacher des os aussi rapidement. Mais n'ayez crainte, c'est encore par bonté d'âme pour vous que j'utilise le contraire de la flatterie, contrairement à d'autres dont les plaisirs consistent à vous voir vous empêtrer dans vos manières trop communes.

Le monde est aussi fait de l'image car les hommes ne peuvent s'en affranchir, sachez-le chevalier.

(H-J: j'assume que tu as voulu dire Guelthier )

"Croyez-moi, râce à mon oncle, je suis on ne peut plus apte à tenir mon rang." À ces mots, Lanfranc se leva tout souriant et put enfin répondre à la question d'Han Wi Tsapa. Il pésenta l'étoffe rudimentaire qu'il venait de créer. Travail de femme ou non, Lanfranc n'était pas excellent en couture.

"Douce amie, ce sont les armes de mes parents que j'ai mélangées ensembles. Tout comme chacune représentait individuellement mon père, le lion, et ma famille maternelle, l'hermine. Leur mélange unique me représente. Traditionnellement, les armes servaient à distinguer les chevaliers sur le champ de bataille."

Avant de continuer, Lanfranc adressa un petit regard "aiguisé" à Ameseth : "Les gens de mon rang avons un langage particulier afin de décrire nos armes. Voici la description des miennes: écartelé de sable au lion d'or et de gueule et fascé d'or et d'hermine."

(Et oui cher Phil, même en insultant on peut se tromper, fatigue aidant bien sûr! )

Allon mon bon Ameseth, laissé notre bon Lanfranc en paix un peu, je fais bien le râgout moi et nulle ne m'en tien rigueur.
Pouvoir se débrouiller pour coudre sois même peut etre un sapré avantage lorsque vos chausettes sont troué en plein millieu d'une chasse à cour! Quel bon chasseur accepterait de chasser avec des chaussettes trouées, je vous le demande bien!
Allez ''seigneur'' Lanfranc, n'écoutez plus ce rustre, il est simplement jaloux de vos doigts de fée!
Tiens se dit alors partag , doigt de fée, ce pourrait être un bon surnom...je vais le garder pour un bon moment!

Faisant à peine attention à l'allusion aux doigts de fée, Lanfranc répondit:

"Partag à ma défense, j'en suis surpris! Quoiqu'il en soit, vous devrez trouver une toute autre personne à embêter. Avant la fin de la semaine, j'aurai quitter avec Lunesage pour me rendre en ses grandioses terres."

Vous l'avez dit, je suis un rustre, je peux coudre. Quant à Lanfranc, je lui prête sûrement de trop princières prétentions. Allons messieurs, je vous fais le serment de ne plus reparler de couture pour tout le prochain mois, ensuite... nous verrons.

Se retournant vers Lanfranc

Alors mon cher, vous vous décidez enfin à suivre Lune Sage jusqu'à son village. Vous a-t-elle au moins indiqué la route à suivre? Saura-t-elle vous mener vers le levant, le couchant, le septentrion ou le midi? Jamais je n'ai pu encore avoir de réponse définitive à ce sujet et bien que je vois de mes yeux vois sa présence parmi nous, je ne peux me résoudre à ne point connaître le point de provenance d'un sympatisant de La Flèche. Y aura-t-il d'autres membres à prendre part à l'expédition? Combien durera votre voyage?

Sachez que ces questions n'ont pour but que d'éclairer ceux qui resterons en Bélénos car après la perte de Lossan, une autre fière épée nous quitte, laissant nos pavillons dégarnis!

Le regard d'Ameseth se fut quelque peu inquiet

"Lunesage sera mieux placée que moi pour vous répondre. De mémoire, il me semble que c'est vers le Levant mais je ne pourrais vous le jurer. Je crois également que Gogol et ce cher Inilmaën voulaient venir avec nous. Ils sont silencieux ces temps-ci..."

"Je ne compte que passer l'hiver là-bas, Lunesage le sait. Je désire ardamment encontrer son peuple et voir ses terres. Dès que la fonte des neiges le permettra, je serai de retour à Saint-Rivage avec vous mes amis."

"Quant à la couture, ne vous en faites point, ça ne deviendra pas une habitude! Un Prince est celui qui rend justice après tout."

Le vent soufflait sur St-rivage, un etrange personnage, vetu comme un gueu mais pourtant ayant l'étincelle de l'intelligence dans les yeux s'approcha du Pavillon de La Flèche

Mes braves, mon corp meurtri vous demande de l'aide, voilà des jours que je ne me suis point sustenté, des nuits que je n'ai point dormi et on dirait des siècles que je n'ai connu de femme.
Permettez moi je vous pris de partager votre pitance, je règlerai le tout en beau cuivre sonnant, mais d'abord biensur, nous pourrions faire une partie de dé, et si vous l'emportez, je vous paierez le double de la valeur de vos biens. Si je l'emporte, vos me ferez cadeau de votre hospitalité, de votre nourriture ainsi que de vos femmes, qu'en dites vous?

Il y avait une lueur dans le regard du visiteur qui mettait mal à l'aise quiconque le regardait droit dans les yeux, mais voilà, il attendait une réponse.