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 Kandjer, énigmatique vengeur des bois

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Youssouf Al-Rachid
Grande Flèche
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Youssouf Al-Rachid


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MessageSujet: Kandjer, énigmatique vengeur des bois   Kandjer, énigmatique vengeur des bois Icon_minitime12/8/2006, 23:48

Attention... c'est très long, mais si je vois que vous préférez un résumé, je le ferai... Mais bon, vive le plaisir d'écrire un bon récit épique, et de le lire!:p

Récit de Kandjer, rôdeur des bois

Chapitre un: Paix et massacre

Je vis le jour dans un paisible hameau de Bélénos. Le nom de mes parents? Les années passées seul en forêt me l’ont fait oublier. La vie en compagnie de mes parents fut paisible, car la situation géographique du village qui berça mes nuits d’enfant le rendait dur à trouver, sauf pour celui qui connaît bien les épaisses forêts de Bélénos. Mes parents et ma sœur ainée, Lya, vivaient des fruits de la chasse et de la cueillette. Une vie simple pour des gens simple vivant dans la paix et la quiétude apportée par Gaea. J’appris donc, comme mes ancêtres, à chasser et cueillir ce que la nature m’offrait, avec respect. Jusqu’à mes neuf ans, je ne connus d’autre éducation que cette dernière. Mais un jour fatidique arriva où je m’éloignai du village, suivant un lièvre tenace que je ne parvenait à capturer. Je finis éventuellement par me décourager et je rentrai bredouille. C’est alors que je les entendis…

Des cris à vous glacer le sang. Des rumeurs de piétinements nombreux et des flammes crépitant sur le bois sec et la paille des chaumières. Je courut vers le village, craignant pour ma bien-aimée famille. Quand j’arrivai, une éternité plus tard, il ne restait que des cendres fumantes du village. La mort dans l’âme, le cœur battant à tout rompre, je me précipitai vers la demeure familiale, priant pour que je retrouve ma sœur et mes parents en vie. Les cadavres jonchaient le sol, bien que la plupart des habitants soient manquants. Arrivé à ma demeure, je m’arrêtait net.

Une horrible créature à la peau verte tentait vainement de s’extirper d’en dessous des décombres de notre foyer. Les flammes léchaient déjà les murs en bois de la maison, et je compris en voyant la torche éteinte près du monstre que ce dernier était responsable de l’incendie. Fou de rage, je m’élançai vers lui et me saisissant de la torche encore brûlante, je la lui fracassai sur le crâne. Hurlant d’étranges borborygmes, la créature se débattit de plus belle et tenta de me saisir la jambe. Je l’évitai et redoublai de violence en lui assénant des coups au visage. Une fois ma rage passée, je laissai le cadavre à la face mutilée et tentai de me frayer un chemin dans le brasier faisant rage. Je ne trouvai point les membres de ma famille, mais un éclair argenté attira mon attention. Je n’avais jamais vu un tel objet auparavant.

Dans ma chambre, sur mon lit, deux longs objets étaient enroulés dans une couverture multicolore. L’un était plus long que l’autre, et les deux comportaient une poignée de cuir, suivie par un long étui de métal recouvert de la même matière. Un tison me brûla vivement la joue, et je ne pus que plonger pour me saisir de la courtepointe avant de sauter par la fenêtre. La structure s’effondra, et je courut à perdre haleine, à travers la forêt, sans regarder devant moi. Je ne m’arrêtai que lorsque mes jambes, affaiblies par ma course effrénée et le tourbillon d’émotions m’habitant, cédèrent sous moi. Mort de fatigue, mes poumons brûlants cherchant désespérément à aspirer de l’air, je roulai sur moi même pour me cacher sous un buisson.

Ce ne fut que bien plus tard le lendemain que je repris mes esprits. Émergeant de mon sommeil, je tentai de faire le point sur les évènements de la veille. Mes parents avaient disparu, mais ils ne semblaient pas avoir péri dans le massacre du hameau. Je tentai ensuite de me rappeler l’apparence du monstre vert. Colossal, habillé de peaux de bêtes vaguement tannées, il ne semblait armé, outre sa torche, d’une énorme hache, deux fois plus longue que celles des bûcherons du village. Son visage imprégné de haine me hantait. C’est ainsi que la notion de bien et de mal m’apparut pour la première fois: notre village abritait des gens bien, et ces monstres primitifs étaient venus y semer le mal en les massacrant. Un sentiment connu s’éleva en moi: la colère, et le sentiment d’injustice, parfois ressentis face à ma sœur et mes parents. Cependant, ces sentiments ne tardèrent pas à m’obséder, me rendant impatient lors de mes trappes et de mes chasses, les rendant infructueuses. Je ne pus donc rien avaler durant plusieurs jours, jusqu’à ce que mon nez, flairant l’odeur de gibier rôti, ne m’entraîne aux abords d’un campement…

Chapitre deux: Le guerrier et le sage

Deux hommes mangeaient autour d’un feu de camp. Une tente était fixée dans le sol derrière eux, à vingt pas. Leur apparence me fascina.

Le plus grand des deux portait une étrange cuirasse métallique reflétant la lueur du soleil, et le même genre d’objet que j’avais trouvé sur mon lit était suspendu à sa ceinture. Un étrange heaume, semblable à ceux dont mon père parlait parfois lorsqu’il revenait des marchés des cités avoisinantes, était posé à ses côtés. Plusieurs cicatrices étaient visibles sur ses bras, et une, plus particulièrement, lui traversait le menton. Mais ce fut le second étranger qui m’attira le plus.

Il portait une couronne de feuilles et était emmitouflé dans une épaisse cape grise. Un long bâton noueux et enveloppé de plantes grimpantes était posé sur ses genoux. Il avait fermé les yeux et ne touchait pas à la nourriture, que son compagnon dévorait hardiment. Ma curiosité piquée à son plus vif, je fis silencieusement un pas en avant, et ses yeux s’ouvrirent, luisant de vert, dardés vers moi.

Je restai figé, terrorisé par cet inconnu qui semblait me voir, bien que je fus bien caché dans des fourrés. Un sourire lui éclaircit le visage, caché par une épaisse barbe noire.

-Nous avons un jeune visiteur, Homlecht, dit-il.

Le grand gaillard releva la tête de son dîner, et regarda son ami.

-Est-ce lui? répondit-il la bouche pleine.

L’homme à la cape acquiesça. Et se releva, son bâton à la main. Il s’approcha des fourrés et s’accroupit pour être à ma hauteur.

-Viens, fils de Gaea, dit-il. N’aie donc pas peur.

Je m’exécutai en restant méfiant, ma couverture roulée à la main. Je m’approchai du feu à pas feutrés. L’homme se releva et me suivit en s’appuyant sur son bâton.

-Donne-lui de la nourriture, Homlecht, ordonna-t-il.

Le colosse s’exécuta et me tendit une cuisse de jeune daim, que je m’empressai de dévorer. Il partit d’un rire tonitruant.

-Par l’haleine putride de Mortis, mon garçon! On dirait que tu n’as rien avalé depuis un fort moment, je me trompe?

-Cinq jours, coupa son comparse.

Comment diable pouvait-il savoir? Interloqué, je me retournai vers lui, cessant de mâcher un épais morceau de viande.

-Je sais aussi que tu te nomme Kandjer et que tu t’es enfui du Hameau des Hêtres, si tu veux tout savoir.

Apeuré, je lâchai ma cuisse et me reculai prestement. Le grand homme se leva et s’avança lentement vers moi. J’eut alors un réflexe inattendu: Je dégainai pour la première fois la plus courte des deux armes de mon père. Le guerrier me regarda pendant un long moment, puis rit de nouveau.

-Haha! Mais il semble avoir de bons réflexes guerriers, cet enfant! Petit, je pourrais t’apprendre bien des choses, si tu le voulais.

-Je crois d’abord qu’il conviendrait de nous présenter et de clarifier certaines choses à notre jeune ami, répondit l’autre.

Et c’est ainsi que je fis la connaissance de Homlecht, guerrier d’Argyle, et de Sélam, druide de Bélénos. Les deux compères faisaient route vers Twyden lorsqu’une nuit, Sélam reçut une vision de Gaea lui disant de prendre la forêt pour aider un enfant, qu’elle désirait protéger. Ils m’avaient alors attendu. Ils m’expliquèrent ensuite plusieurs choses. Les bêtes immondes qui avaient ravagé mon village étaient des Orcs, qu’ils haïssaient également. Des maraudeurs, sûrement, qui voulaient faire des esclaves. Sélam m’expliqua aussi ce qu’était cet appel que j’avais ressenti pour la nature: c’était celui de Gaea, qui me demandait de me mettre à son service, ce qu’il pourrait m’aider à faire. Homlecht, lui, m’expliqua que l’héritage de mon père étaient des épées, et il promit de m’aider à apprendre à m’en servir. Et dès le lendemain, commença mon long apprentissage des armes et des subtilités de la nature.


Chapitre trois: Le départ

Nous voyageâmes à travers Bélénos, préférant les forêts. Je devins une fine lame et les enseignements de mon maître druide portèrent fruit. Nous visitâmes aussi d’autres contrées sur le continent, me faisant apprendre également sur les habitants de ces terres. Puis, vint un jour où Homlecht du se séparer de nous. Il était appelé à combattre pour se nation et nous quitta prestement, non pas avec un peu de regret. Je me promis de garder à toujours dans mon cœur cet homme à la bonté et à l’adresse phénoménales. J’avais alors atteint mes quinze ans.

Sélam devint alors plus dur et exigeant avec moi. Il voulait manifestement que je devienne un druide comme lui, mais cette voie ne m’attirait pas autant qu’il l’aurait souhaité. Ce fut après maintes querelles qu’il m’abandonna à mon sort, lorsque j’eut atteint ma maturité. Triste de l’avoir déçu, je passai plusieurs années à prier Gaea et à vivre simplement dans l’immensité de la forêt. Puis, je me rappelai un jour mes parents, ma sœur, mon village. Je me promis de les retrouver un jour et de les venger, entretenant une haine pour les orcs et leurs alliés, que je chassait dans les bois lorsqu’ils se perdaient. Puis, un jour, j’émergeai de la forêt pour atteindre un paisible village…
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MessageSujet: Bélénos 2004 à 2005   Kandjer, énigmatique vengeur des bois Icon_minitime13/8/2006, 00:08

Bon... voivi les résumés mêlés de mon Bélé 1 et 3 2004 et du Bélé 3 de 2005... scuzez pour les dates bélénoises, 'les sais pas, 'suis tout mêlé...

Je les ai mêlés pcq c'est loin un peu...

Chapitre quatre: Le Village

C'est de nuit que j'arrivai dans un paisible village, situé près d'une rivière. Son emplacement la rendait certes fort vulnérable aux attaques, limitant les issues pour fuir, mais il semblait miraculeusement échapper à la destruction des attaques ennemies. Je trouvai confort et paix autour d'un charmant feu de joie. Je fis la connaissance de plusieurs personnages notables, tels Le Borgne et sa guilde du Kraken ainsi que dame Nessa. Je participai de temps à autres à faire de la soupe pour les gens qui désiraient se réchauffer le gosier, entreprise peu fructueuse mais au bien-fondé indiscutable. Je participai également à repousser plusieurs incursions orcs sur le village, ce qui faillit me coûter la vie plus d'une fois. Échappant miraculeusement à la mort à chaque défaite, je pus survivre et proposer mes services de mercenaire à des voyageurs téméraires se rendant en Ragnarok ou en protégeant le village en échange d'un abri pour la nuit, avec l'accord de la mairesse. J'assistai ainsi à une étrange malédiction rendant fous certains malheureux lorsqu'ils entendaient certains mots, et nous dûmes redoubler de prudence. Je dut aussi subir une étrange faiblesse, rendant la forêt que j'aimait tant terrorisante à mes yeux, peut-être à cause du temps passé loin de sa protection. Mais après ces deux ans passés dans ce havre à la paix fragile, je repartis en voyage, durant trois ans, environ. J'atteint les trente-cinq ans à mon retour de voyage.
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