Histoire de Gonpid
Seul le désir de voir et entendre ce qui ne devait l'être sauva la vie de Gonpid, et la lui compliqua toute à la fois.
Né à Cennor, territoire de la Confédération Urdienne limitrophe au royaume de Twyden, Gonpid vit le jour dans une petite famille qui était aux services de Spérin De Glauviq, « marchandeur de pacotilles en tout genre » de moyenne réputation. L’arrivé du nouveau poupon dans le couple venait compliquer un peu leur existence, eux qui durent redoubler d’ardeur ayant une bouche de plus a nourrir et par conséquent, moins de temps pour s’occuper du rejeton.
Par la chance de Tharos, le manque d’éducation de Gonpid fut vite comblé par une curiosité hors du commun. Étant gamin, le manque d’encadrement parental et sa « soif de voir » l’amena dans la rue, là où tous ses sens furent mis à contribution. Un jour, il fit la rencontre de Guy De Tare, un barde ambulant de la cité de Cennor dont la connaissance de maintes et maintes légendes faisait la réputation. Intrigué par ses histoires rocambolesques, Gonpid devint vite spectateur assidu du barde qui lui, su profiter de la candeur du jeune garçon de 6 ans. En échange de petits services, le barde était prêt à le prendre sous son aile.
Voyant le grand potentiel de son nouvel apprenti, le barde décida d’expérimenter son apprentissage sur la témérité naïve de Gonpid. C’est ainsi que Guy De Tare lui apprit comment détrousser les foules qui écoutaient ses légendes. Aux travers de différents jeux éducatifs, il lui apprit à bien observer tout ce qui l’entourait et d’en mémoriser le plus de détails possible. Par la suite, il lui fit découvrir les symboles qui permettait aux gens de communiquer par écrit.
Vers l’âge de 9 ans, Gonpid était devenu l’élève que Guy De Tare avait vu en lui. Un jour qu’il se rendit rejoindre son professeur de vie, il fut surpris de voir que celui-ci avait disparu. S’étant mis à sa recherche, Gonpid maintenant devenu très débrouillard, retrouva assez rapidement le barde croupissant dans le fond d’un cachot de Cennor. Jamais Gonpid ne su pourquoi Guy De Tare fut arrêté et jamais il ne le revu.
Maintenant devenu adolescent, Gonpid dû lui aussi suivre le modèle familiale et commença donc à travailler pour Spérin De Glauviq. Au début, on se servait de lui pour vider les caravanes de marchandises.
Étant habituer à l’arrivée matinale des caravanes, Gonpid avait pris l’habitude de passer ses soirées seul dans l’entrepôt de stockage. Un soir sans lune, pendant que Gonpid tentait de déchiffrer un livre d’origine elfique qui traînait depuis des lustres dans l’entrepôt, il entendit des chevaux arriver par l’arrière de l’entrepôt, chose inhabituelle. Il eu tout juste le temps de se cacher dans un tas de vieux chiffons quand la porte ouvrit.
Il vit une caravane sans les emblèmes de la famille De Glauviq, escorté d’hommes lourdement armée d’arcs et arbalètes. Les hommes rentrèrent à la hâte la caravane, plus petite qu’à l’habitude, dans l’entrepôt et refermèrent les portes aussitôt. Ensuite, ils déplacèrent un ballot de foin qui servait à nourrir les chevaux pour y libérer une trappe au plancher. Une fois ouverte, les hommes amenèrent la nouvelle marchandise dans une pièce qui semblait avoir été construite en dessous de l’entrepôt.
Attiré par cette nouvelle pièce mystérieuse, Gonpid ne pu s’empêcher d’aller y jeter un coup d’œil. Il attendit que le tous les hommes soient descendu avant de sortir de sa cachette et de s’approcher doucement de la trappe. C’est ainsi qu’une fois de plus la curiosité de Gonpid lui fit prendre un détour inattendu.
Malgré les leçons de furtivité de Guy De Tare, aussitôt que Gonpid arriva à jeter un coup d’œil dans la pièce discrète, un homme en robe longue l’aperçu et lui ordonna de descendre. Malgré qu’effrayé, Gonpid s’exécuta plutôt que de s’enfuir, étant trop intrigué par la situation. Arrivé dans la pièce, il vit tout genre de produits qu’il n’avait jamais vu. Il y avait des fioles de toutes les tailles, des livres à symboles qui ne connaissait pas, des herbes exotiques au parfum enivrant, des tissus de qualités que Spérin de Glauviq n’avait pas l’habitude de vendre.
L’homme à la robe mit sa main sur la tête de Gonpid et se mit a réciter une prière à l’attention de Tharos. Il su aussitôt que le jeune garçon ne leur causerait aucun problème, même qu’il pourrait s’avérer fort utile pour l’avenir de leur petite entreprise.
C’est alors que l’homme à la robe, un certain dénommé Salenso, décida à son tour de d’apprendre à Gonpid un nouveau chemin de vie. Il fut le premier à l’initier à la croyance divine. Puis ce fut la connaissance du système judiciaire et comment bien le contourner.
Plus Gonpid vieillissait et devenait homme, plus ses tâches s’alourdir. On l’entraîna à la protection de caravane, d’où il apprit à manier l’arc. Ses talents le poussèrent rapidement dans la vocation de sentinelle, là où sa furtivité et son agilité lui étaient le plus utile. Au début, il s’arrangeait pour que la caravane non-enregistrée puisse arriver à l’entrepôt sans être aperçu.
Vint le jour où il fut envoyé pour la première fois avec la bande pour aller chercher une caravane de marchandise. Arrivé à l’endroit prévu selon le plan, Gonpid, qui était resté plus loin pour remplir son rôle de sentinelle entendit des bruits au loin. Sachant qu’il ne devait pas quitter sa position, Gonpid approcha quand même subtilement vers le bruit ambiant. Il aperçu alors une silhouette, dague à la main, qui avançait lentement vers le dos de Salenso, qui lui était affairé à transférer les caisses venant d’une autre caravane amené par des peaux vertes. Sans mot dire, Gonpid décocha une flèche de son arc qui atteignit la cible directement derrière la cuisse. Tombant par terre, l’homme à la dague gémis de douleur ce qui attira l’attention Salenso qui se retourna aussitôt. Avant même de faire quoique ce soit, une des peaux vertes tira un carreau d’arbalète directement dans la gorge du blessé, ce qui le fit taire immédiatement.
Plus le temps passe, plus Gonpid devient important au sein du groupe. Maintenant âgé de 23 ans, un autre incident venu changer la vie de Gonpid ; Lybisse, la fille de Spérin de Glauviq.
Avec le type de vie mené jusqu’à présent, jamais Gonpid n’eut l’occasion de s’intéresser à la gente féminine, autre que les danseuses de tavernes de basses réputation où lui et le groupe allait pour fêter la réussite de leur entreprise.
Un jour où le groupe fut demander par Spérin De Glauviq pour une mise à jour de leurs activités dans son entrepôt, Gonpid croisa du regard la dite Lybisse qui elle ne lui apporta pas plus d’attention qu’il faut, autre qu’un petit sourire de politesse. Annonçant qu’elle allait se coucher, Gonpid demanda la permission de quitter pour aller se délester la vessie. Au lieu de faire comme demandé, Gonpid suivit à distance Lybisse qui se dirigeait vers sa chambre. Elle y entra et ferma la porte, ce qui une fois de plus déclencha le désir quasi-obsessif de « voir ce qui ne devait l’être » de Gonpid.
Il arriva à tourner la poignée sans aucun bruit et entre-ouvra la porte de Lybisse sans que celle-ci s’en rende compte. Juste au moment où il y glissa un œil, la fille de Spérin De Glauviq laissa tombé sa robe, aidé d’une servante de la famille. La vue de la chaire de la fille coincé dans son corset égaya la vue de Gonpid. La servante commença alors à détaché le corset. Gonpid savait qu’il ne fallait que personne ne l’aperçoive ainsi et qu’il ne pourrait regarder plus longtemps, mais la servante venait tout juste de détacher le premier quart du corset. Gonpid voulait voir plus… il voulait voir tout. Rendu a la moitié du corset, au moment où sa poitrine commença à se libérer, une main forte prit Gonpid par le collet. Le tout attira l’attention de la jeune femme qui sursauta. La servante se précipita pour refermer la porte.
Bénéficiant de l’indulgence de Spérin De Glauviq grâce à la chance de Tharos, aux sages paroles de Salenso ainsi qu’aux nombreux services rendus, Gonpid fut obligé de quitter Cennor, avec avertissement de ne jamais y remettre les pieds. C’est ainsi qu’il du quitter parents, amis et groupe pour aller mener une nouvelle vie. Avant de partir, Salenso lui offrit un arc de qualité, en reconnaissance de la fois où Gonpid lui avait sauvé la vie. Il lui remit aussi une bourse et lui suggéra d’aller au port de Cennor et de prendre un bateau en direction de Bélénos, un territoire peu développé où tous les espoirs sont permis. Salenso pria pour Gonpid… plus jamais il ne les revu.
Maintenant âgé de 26 ans, cela fait bientôt un an et demi que Gonpid est arrivé par bateau. Un jour, en pleine escale à un poste de traite en direction de Bélénos, l’arc de Gonpid attira l’attention d’un homme fort sympathique, un dénommé Partag. Celui-ci lui apprit qu’il était déjà aller sur les terres de Bélénos et qu’il comptait y fonder, avec des amis, une fraternité où les membres s’entraideraient et se protégeraient mutuellement. Gonpid, bien qu’intéressé, ne le suivit pas immédiatement, puisqu’il s’était engagé auprès d’une bande de chasseurs qui eux aussi profitaient de son talent à l’arc en échange de nourriture et d’un abris. Mais la vie de cité manquait de plus en plus à Gonpid.
C’était décidé, à la prochaine lune, Gonpid sera en terre de Bélénos.